Irène a soufflé... soufflé, alors que ma volonté s'essouflait depuis des semaines, pour raviver le feu !
Pourquoi ? Mais parce que si peu de choses sont faites, si peu de choses au regard des espoirs qui nous avaient fait bâtir des "palais".
Voilà plus d'un an de TIMOUN KONTAN a vu le jour sous les hospices de cieux tourmentés.
Tourmentés par les évènements de là-bas, là-bas la terre si chère à nos coeurs où l'on appelle ces évènements le grand bagay.
Tourmentés par les relations humaines d'ici, où la susceptibilité des uns, le besoin de reconnaissance des autres et la maladresse chronique des derniers ont poussées, telles des sages femmes conscientieuses, à la naissance d'une nouvelle structure d'aide à l'enfance haïtienne.
Mais qu'il est dur de voir avancer si lentement des projets vitaux pour des enfants en détresse, projets pourtant emplis de désirs de transparence, n'est-ce pas M des Services Fiscaux, au service d'une cause si juste aux yeux de tous les TIMOUN KONTAN que nous sommes.
Il est si dur de trouver, dans des emplois du temps surchargés, les instants quotidiens indispensables à l'avancé des projets, indispensables à l'évolution de l'association, indispensable encore à la communication avec l'extérieur, de par laquelle la multiplication des contacts pourrait permettre de démultiplier les ressources... élément lui aussi indispensable et même nerf de la guerre pour la concrétisation des actions déjà lancées.
Je vous décris le quotidien de personnes, à priori de bonne volonté, en tout cas convaincues de l'être, et qui se couchent soir après soirs en se mordant les lévres face à tout ce qui n'a pas été fait, à tout ce retard pris, et à tout ce qui reste à faire.
Je vous parle de moi et aussi de tous les autres, de tous ceux qui m'ont accompagnés dans ce projet fou de monter TIMOUN KONTAN !
Et puis il y a ces blogs, ces merveilleux liens au travers desquels on peut ressentir le parfum du pays, de son quotidien, de sa réalité. Ces billets que l'on attend et que l'on lit avec empressement tous les jours, et qui pourtant nous emplissement de découragement face à l'immobilisme rencontré au quotidien... alors, alors le moral est en berne.
Hors je crois aujourd'hui que pour réaliser des idées folles, il faut absolument s'affranchir de la réalité, il faut faire table rase des idées reçues, même si les difficultés sont bien réelles, tout oublier (enfin presque) des écueils que l'on va rencontrer sur le chemin futur, pour envisager et surtout réussir à franchir les montagnes, et même à les déplacer !
Encore une fois je reprends le serment que nous nous sommes fait, membres de TIMOUN KONTAN, de bâtir, pour les enfants, une struture d'accueil afin de les voir grandir sereinement.
Nous allons écrire, chacun notre tour, un billet sur le blog. Un billet par mois, pour permettre à nos lecteurs de voir la concrétisation des avancées de nos projets... pour que ce blog si loin de là-bas, si loin de la réalité, soit un lieu d'espoir et de force.
Une TK bien remontée : votre présidente.
